line. C’est le roi du bal ; sa danse est la plus savante ; ses manières les plus distinguées ; les plus belles sont pour lui : dès sa jeunesse il a rompu ses doigts sur les cordes des guitares. — Ole !
Viva ! Viva ! — Voici les Asturianos, les roturiers des montagnes, avec leurs bâtons blancs. Ils forment une ronde monotone en se tenant par le petit doigt : ou dirait des moines qui récitent matines. Ils envahissent la place ; les voilà bien plus de trois cents ! C’est ainsi que se rassemblaient, au cœur des montagnes, les fils de Pélage vainqueur des Maures, les hommes de fer et de bronze, quand ils racontaient la légende. Viva Gijon ! Viva Pradia ! — Ole !
Oiga V. M ! — Les rives desséchées du Mançanares retentissent du terrible rappel des castagnettes. La lune promène son disque tranquille parmi les bandes blanches laissées par les nuages de chaleur. La Virgen del Puerto est couverte de pierreries. Les anges, ses pages, ont déployé leurs ailes. Le ciel semble sourire aux danses de la terre. — Ole ! Ole !