lence et de Grenade, et celles de Cadix aimées de Byron. — Ole ! Ole !
Chaussez vos pieds mignons de la zapatille soyeuse, ramenez les cordons roses sur vos cambrures arquées, laissez flotter sur vos épaules la mantille onduleuse ; que vos reins se dessinent sous la basquine rouge et sous l’écharpe aux mille couleurs ! — Ole !
Relevez vos longs cheveux, dégagez vos tempes ; qu’on voie bien vos pendants d’oreille ; fixez vos bandeaux luisants avec des aiguilles d’or ! — Ole !
Vamos ! — Les petites reines aux fières allures ! Avancez-vous le poing sur la hanche, avec vos bras arrondis qui paraissent ramasser le sable ; pied tendu, tête inclinée, mutine, sourire provocateur ! — Ole !
Et puis reculez, tâtez le sol, piaffez, tordez-vous, fléchissant vos tailles comme des couleuvres, souples, ardentes, échevelées, pleines de ravissement, d’extase et de langueur ; pâmées, divines, 207 enfants de la grâce et de la volupté, vierges aux lèvres roses, aux blanches dents ! — Ole ! Ole !
Anda con ellas ! — Avec elles, avec elles volez les danseurs maigres, ceux qui portent bonnets phrygiens, monteras velues, berrets basques, sombreros castillans, turbans, mouchoirs et fajas de soie, vestes écarlates, boutons d’argent et d’or ! Soulevez des nuages de sable brûlant ! — Ole ! Ole !
Alante ! — En avant aussi le guerrier cher à Mars, le sabre au côté, le doigt à la couture du pantalon, le cou garroté dans le carcan de crino-