des pampres et des lierres, sort le vénérable Silène qui réjouit le cœur des hommes par sa trogne fleurie. — Au centre d’immenses parcs sont groupés des Centaures bondissant, caracolant, se cabrant, s’emportant en écarts furieux, comme s’ils voulaient dévorer l’espace. — Sur le haut de ce tertre, on a figuré l’emblème de la douleur profonde, la Niobé que les Dieux transforment en pierre quand elle a pleuré toutes ses larmes, la pauvre mère moins à plaindre, hélas ! dans la mort que dans la vie. — Dans ce massif, Daphné la belle sent ses beaux membres blancs s’allonger en feuilles et en rameaux. — Sur un grand lac, traîné par huit chevaux marins, Neptune conduit son 269 char au son de la conque, en levant son trident. — Au fond de cette grotte obscure, sur un trône de stalactites est assise la triste Proserpine, captive près de son maître, le noir empereur des enfers. — Dans les branches des rosiers s’ébattent les amours qui poursuivent des nymphes, des dryades, des daims, des rossignols, des papillons, et surtout des jeunes filles qu’ils blessent sans pitié. — Dans les eaux claires de cette fontaine se mire le fat Narcisse, le sot modèle de la beauté fade et vaniteuse qui naît et meurt avec un niais sourire. — Au soleil levant est exposée la statue de ce vieillard fortuné dont l’Aurore couvre les membres tremblants de sa robe virginale. — Par la fenêtre de ce donjon pénètre le roi des immortels, honteux, transi d’amour, sous forme d’une pluie d’or. — Histoire, hélas ! trop réelle
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