Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome III.djvu/57

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dans la mansarde la femme laide et jalouse. — Messager boiteux, mauvais message.

Elle a consulté sa conscience, elle a regardé son enfant, elle a pris son parti, la fille brune ! De joie, la Mort a grincé des dents. — L’Amour tue !

La pauvre femme trompée n’a plus d’amie que l’hirondelle. Le spectacle du malheur éloigne les hommes intéressés. Fortuné qui n’a pas été mis à cette épreuve !


VIII


301 Avez-vous vu faire la dernière toilette des condamnés ? Ils ne sont pas plus tristes que n’était la belle ouvrière, revêtant sa robe de fête pour aller trouver son amant.

De mon temps, temps de misère et de vanité, les laquais sont plus arrogants que leurs maîtres. Le valet du roi ne recevait pas.

… La mansarde la plus étroite est trop large encore quand on y ramène pour compagnon le désespoir ! Le Désespoir, conseiller sombre, le seul hôte de Marina désormais.

Oh ! maudits les plus heureux souvenirs quand ils tombent, brillants comme des rayons de soleil, sur un cœur désolé !

L’hirondelle chante encore, pauvre sybille, comme la première fois ! Hérissées sont ses plumes. L’épervier, tyrans des cieux, emporte dans ses serres le dernier de ses petits. Une goutte de sang