Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome III.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les bons petits enfants, les femmes aimantes, les lépreux, les blessés, les pauvres, les possédés qui vivaient dans les sépulcres, les prisonniers, les condamnés à mort ! Celui qui choisit pour disciples, pour amis, les simples d’esprit, les forts, ceux qui étaient honnêtes et de bon vouloir !

Salut ! Christ, naïf, sincère, fidèle en tes amours comme la jeune vierge et les petits garçons !


Le Fils de l’Homme, entendez-vous, non pas le fils de Dieu. — Le fils d’une femme conçue dans le péché, qui devint mère comme les autres le deviennent, qui lui donna son lait et sa tendresse, qui fut aimée de lui comme le sont nos chères mères. — Le fils du charpentier Joseph ou de quelqu’un de ses gais compagnons… Qui le sait ? La loi de ces temps défendait, comme les nôtres, la recherche de la paternité. Les voluptueux Séraphins en causèrent beaucoup dans le ciel ; on parla longtemps sur la terre des grandes choses que le Saint-Esprit avait faites en la 328 Vierge élue parmi toutes les femmes pour le recevoir. Mais tout ce que les mauvaises langues de Nazareth purent apprendre des amours de Marie, les Évangiles le rapportent. — Le fils unique de femme jeune, aimante, ignorant les calculs du monde et son amour trompeur, s’occupant, ainsi que Cornélie la Romaine, de faire des enfants et non pas de l’argent.

Salut ! Christ. Salut ! Marie, trésor de grâce et d’amour ! Soyez aimés de tous, ô doux mystères des nuits !