Page:Cœurderoy - la Barrière du Combat.djvu/22

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repris ses sens et après trois ans a reconstitué un Olympe où il est assis à la droite d’Étienne Cabet, le Père Tout-Puissant, d’où il reviendra en France pour opprimer égalitairement les anarchistes et les réactionnaires.

« Je crois en Pierre et en Jules Leroux, en la sainte communauté, en l’union socialiste, en la reconstitution des ateliers sociaux, en la résurrection de Nauvoo, en la circulation éternelle dans l’humanité. Amen. »

Et puis après ?…

En vérité, citoyens-Césars, vous êtes plus despotes que Césars ne furent oncques. Vous ne respectez rien :

Ni les excellentes intentions de votre ami Pyat, qui n’est pas un César et qui, en bon Frrrançais qu’il est, s’efforce hélas ! de vous mettre tous d’accord ;

Ni ce bon public républicain qui, par profession politique, est forcé de vous lire ;

Ni ces admirables presses belges qui, par profession sociale, sont forcées de vous imprimer ;

Ni le désespoir de ce pacifique M. Potvin qui, par profession de Belge et de journaliste, est forcé de gémir de vos dissensions, et, qu’à ce train-là, vous achèverez bientôt.

Et tout cela pour nous apprendre, quoi ?

Que MM. Blanc, Cabet, Leroux et consorts, sont des Français et des humanitaires — des propriétaires et des communistes — des an-archistes et des dictateurs — des monopoleurs et des égaux — des athées et des déistes — des ré-vo-lu-tion-naires et des socialistes — des diplomates et des philosophes — des révélateurs et des gouvernants, etc., etc.

Nous le savions déjà depuis longtemps.