Page:Cœurderoy - la Barrière du Combat.djvu/28

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ropéen ; de votre Nouveau Monde ; de vos unions, de vos désunions, de vos discussions et de vos réconciliations ; de vos proclamations, commissions, centralisations, discours et exhibitions ; l’organisation même de vos escadrons de SANSONNETS respectueux ne saurait l’émouvoir.

Il faut que toute Révolution aboutisse par le bien ou par le mal. Elle pouvait arriver par le bien, vous ne l’avez pas voulu ; laissez-la donc frayer sa voie par le mal.

L’humanité a fait le grand écart. Elle est dans l’attente d’une Révolution plus profonde que celle qu’amena le christianisme. La civilisation craque et s’écroule : rangez-vous, si vous ne voulez être écrasés sous ses décombres !!

La Révolution qui nous presse ! elle aura pour théâtre le monde ; pour acteurs, les peuples ; pour moyens, un cataclysme ; pour résultat, comme toujours, un despotisme unitaire d’abord, et puis l’égalité partout. Qu’ont à voir, dans tout cela, vos chétives personnalités ?

Dans l’homme, comme dans la société, il n’y a pas d’accroissements partiels. Une avant-garde ne constitue pas une armée. La France n’est pas l’Europe ; il faut que les autres nations la rejoignent. En admettant qu’elle pût faire aujourd’hui la Révolution chez elle, elle ne saurait vivre au milieu de l’Europe hostile, réfractaire à ses idées.

En chimie, c’est par l’intervention d’un réactif puissant que les corps en dissolution se précipitent sous une forme nouvelle ; il ne saurait en être autrement dans le creuset social.

Les éléments de la civilisation sont dissociés ; une force immense et nouvelle doit intervenir pour produire l’ordre que nous attendons.