Q. Le téléphone était près de vous ?
R. À deux pas.
Q. On vous a refusé ?
R. On a refusé. J’ai demandé qu’on m’accompagne
au téléphone, il n’y avait pas de danger de sortir,
il y en avait à toutes les portes.
Q. Ils étaient plusieurs ?
R. Il y en avait une dizaine ce soir là je crois.
Q. Y en a-t-il d’autres qui ont été arrêtés ce soir
là en même temps que vous ?
R. Ils ont arrêté des jeunes gens et ils leur ont
demandé leurs papiers. À ma connaissance je suis
le seul qui a été amené à la station.
Q. Est-ce qu’il y avait beaucoup de monde dans la
salle ce soir là ?
R. Bien moins qu’à l’ordinaire.
Q. Combien y avait-il de monde à votre connaissance ?
R. En tout et partout, dans les deux, la salle et le
soubassement, il pouvait y avoir une centaine de
jeunes gens.
Q. Rendu au Poste vous ont-ils mis les menottes ?
R. Non Monsieur, seulement qu’ils me tenaient.
J’avais un soldat de chaque côté de moi qui me tenait.
Je ne pouvais pas faire un mouvement du tout.
Q. M. Mercier depuis quand aviez-vous vos papiers
d’exemption ?
R. Depuis le huit novembre, le première journée.