Page:C16 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph Mercier, gérant BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/8

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Le Coroner. — Comme le faisait remarquer M. Drouin, l’opinion de M. Mercier ne serait qu’un témoignage de ouidire, parce qu’il leur a entendu dire telle ou telle chose, ça ne fait aucune preuve du tout. Si on est capable de produire des témoins qui prouveront que la chose s’est faite, on les fera entendre.


Mtre. F. O. Drouin. — Je n’ai aucune objection à ce que cette preuve soit faite mais je veux qu’elle soit faite légalement.


M. Lesage. — Je crois que la preuve réelle serait très difficile à faire.


Mtre. F. O. Drouin. — Vous allez entendre M. Desrochers qui est le chef inspecteur des agents de police fédéraux et alors vous pourrez le questionner là-dessus et vous aurez les détails qu’il vous faut. Il est au courant de ça.


M. Lesage. — C’est seulement pour arriver à prouver que dans l’opinion du public ces gens là recevaient dix piastres par tête d’individus qu’ils rendaient.


Mtre. F. O. Drouin. — Nous tenons à ce que le public soit renseigné là-dessus. Si tel est le cas, c’est important de le savoir mais enfin…


M. Lesage. — On veut savoir du témoin ce qui se disait dans le public — vous pourrez prouver le contraire.


Le Coroner. — Si vous posiez la question comme ceci : M. Mercier vous avez déclaré dans votre déposition que quand vous avez su que Bélanger était là vous avez dit : Allons nous en pour pas qu’il y ait de troubles. Pourquoi avez-vous donné cette opinion là ?