Page:C18 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Révérend Isidore Evain, prêtre BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/13

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ans, je crois, me dit-on. Mes amis, leur dis-je, je viens vous apprendre que Monsieur Tremblay est blessé grièvement et qu’il vient de partir pour l’hôpital. On me répondit : nous avertirons un de ses oncles qui est ici en ville demain matin. Très bien. Sur ce : bonsoir mes amis. Je m’en retournai chez nous en revenant à la rue Massue et je rentrai chez nous. Voilà ce que je sais de cette soirée.


Q. Maintenant mon père il y a quelques points à éclaircir davantage si c’est possible. Quand vous êtes arrivé au coin de la rue Bagot et que vous avez donné les soins de votre ministère au jeune Tremblay il pouvait être onze heures et quart ou onze heures et vingt ?


R. Il n’était pas encore onze heures et quart. J’ai quitté la maison à onze heures et ça ne prend pas plus de cinq minutes pour se rendre là.


Q. Après être rendu là est-ce qu’il s’est tiré encore plusieurs coups de fusil à votre connaissance ?


R. Ah oui, au moins trois fois à ma connaissance.


Q. Il s’en est tiré même par les militaires qui étaient autour de vous ?


R. Oui c’étaient les militaires qui tiraient.


Q. En vous en allant dans cette direction là, n’avez vous pas eu connaissance vous même que les balles vous ont effleuré ?


R. Non.


Q. Vous n’avez pas entendu siffler les balles à vos oreilles ?


R. Non, j’y allais froidement et je n’ai pas entendu les balles.


Q. Au meilleur de votre connaissance mon père pourriez vous nous dire à quelle heure à peu près on a tiré le