Page:C18 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Révérend Isidore Evain, prêtre BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/8

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me dit-il. Nous l’avons demandée, répondis-je et elle ne vient pas. Sur ce, je finissais presque de téléphoner, quand un homme de police me cria dans la porte, père voici l’ambulance qui arrive. Il était alors plus près de minuit mois quart que de onze heures et demi. Je crois que j’ai oublié un détail. Vers onze heures et demi un xxxxxx soldat me dit : tâchez donc de prendre cet homme blessé et le conduire ailleurs. Très bien, lui dis-je, puisque vous nous le demandez et vous nous le permettez, on va le faire. Alors je demandai aux hommes de police qui étaient là — il y avait six hommes de police avec moi presque tout le temps que j’ai resté dans ce coin — j’ai demandé aux hommes de police de prendre cet homme. Naturellement le transport du blessé à la maison de monsieur Laberge j’avais été frapper lui fit pousser quelques cris. Nous le rentrâmes chez Monsieur Laberge et il me dit : père, c’est très bien ma maison est à vous, rentrez votre blessé ici. Il était entre onze heures et demi et minuit moins quart quand nous rentrâmes notre blessé chez Monsieur Laberge. Nous le mîmes par terre. Il ne voulait pas avoir de position — et là nous attendîmes l’ambulance comme je viens de le dire.


Q. C’est alors que vous avez téléphoné au docteur Gosselin ?


R. Oui pendant qu’il était rentré, pendant que le malade était chez Monsieur Laberge je m’aperçus qu’il avait saigné. Il demandait à boire. Je m’aperçus