Page:C24 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Francis Caouette, constable de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/3

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Les soldats vont arriver, vous allez vous faire tirer.


Q. Est-ce qu’ils vous écoutaient ?


R. Certainement, ils se sont reculés. Ils nous ont répondu : les soldats ne peuvent pas tirer. C’est des cartouches blanches qu’ils ont … J’ai dit : Vous allez vous tromper. Ils ont commencé à tirer des petits coups de revolver, vous savez ç’avait l’air des petits revolvers No 22. Ça ne cassait pas les vitres seulement. Ça nous arrivait au dessus de la tête et ça faisait : zigne. Là il a ressout des cailloux qui ont cassé la vitre qui était déjà cassée dans le haut.


Q. Les vitres chez Lajeunesse.


R. Oui


Pendant ce temps là les soldats s’en venaient sur la rue St.-Joseph. Les soldats étaient sur la rue.


Q. Lorsqu’ils ont vu venir les soldats qu’est-ce qu’ils ont fait ?


R. Là il les ont vu venir.


Q. Lorsque la foule a vu venir les soldats ça l’a excitée un peu ?


R. Oui.


Q. Maintenant, pour abréger ça autant que possible, si vous aviez été une force de police de vingt cinq ou trente hommes avec un chef, pensez-vous que vous auriez pu arrêter cette foule là ?


R. Certainement.