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Page:C24 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Francis Caouette, constable de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/6

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Q. Dans le cas que vous avez cité lundi soir, les balles qui arrivaient dans les vitres et qui ne pénétraient pas même à travers les vitres, auriez-vous cru être assez offensé pas ça pour tirer votre revolver ? pour vous protéger contre ces petits revolvers là ?


R. Non, ça ne m’a pas fait peur, ce n’était pas dangereux p’en tout parce que j’entendais ça tomber dans les vitres, ça ne cassait pas les vitres, ça faisait : zigne.

INTERROGÉ par le Major Barclay.


Q. Avez-vous revu les soldats qui ont été frappés ?


R. J’étais après reculer la foule et il y a un des constables qui m’a dit qu’un soldat était tombé.


Q. Prenons un cas, une hypothèse. Supposons que vous êtes policier en charge de quelques hommes et qu’un de vos hommes a été tiré dessus ? et qu’il a été blessé à la figure par une balle et que vous auriez entendu d’autres coups quel ordre auriez-vous donné à vos hommes ?


R. Si j’avais eu un homme de blessé, j’aurais dit : On va se défendre.

INTERROGÉE par Mtre. Lavergne.


Q. Vous n’avez pas jugé à propos ce soir là de tirer votre revolver en entendant ces coups là ?


R. Non.


Q. Savez-vous comment ç’aurait été si les soldats n’étaient pas venus ?


R. Je ne sais pas si ça serait passé mais le temps que j’ai été sur le poste, je n’ai pas eu peur.


Et le témoin ne dit rien de plus.


Je soussigné sténographe assermenté
certifie que ce qui précède est la transcription
fidèle de mes notes sténographiques.
Alexandre Bélinge