Page:C24 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Francis Caouette, constable de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/5

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Q. C’est la première fois que vos avez vu qu’on menaçait les magasins ?


R. On avait entendu parler des autres.


Q. Vous aviez su que pendant quatre jours il y avait une émeute à Québec que la police civile ne pouvait pas contrôler ?


R. Oui, je parle pour mon cas, je ne parle pas des autres. Je parle de ce que j’ai eu connaissance.


Mtre. F. O. Drouin.


Q. Dimanche vous étiez en devoir ?


R. Dimanche je n’étais pas en devoir sur la garde. Je n’ai pas été demandé pour aller là.


INTERROGÉ par Mtre. Lavergne.


Q. Êtes-vous prêt à jurer que si vous aviez eu vingt cinq hommes de police ce soir là vous pouviez maitriser la foule ?


R. Oui je crois que les citoyens ne s’en seraient pas mêlés. Je crois qu’on aurait pu arrêter ces voyous là.


Q. Si vous aviez eu vingt cinq hommes la foule aurait été tranquille ? — et si les militaires s’étaient mis cinquante ensemble et dire : Reculez vous ils auraient pu réussir ?


R. Oui c’est mon opinion.


Q. Je crois que vous êtes armé à feu n’est-ce-pas ?


R. ……


Q. Vous portez une arme ?


R. Oui.


Q. Quels sont vos ordres si on tire sur vous ?


R. Je tâcherais de tirer avant. Je puis les tirer si je veux.

INTERROGÉ PAR M. Picher.