Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/14

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d’ordres à partir de samedi soir a été placé à la demande des autorités militaires.


Q. Sous leur autorité ?


R. Sous l’autorité militaire, oui.


Q. Vous n’aviez à faire que de les informer, de les renseigner ?


R. Les renseigner sur tous les mouvements de la foule.


Q. Et de votre police ?


R. Oui. J’ai demandé au Colonel O’Meara si le service était satisfaisant et il m’a répondu qu’il était très satisfaisant. À partir de samedi il pourra me rendre le témoignage si cela est nécessaire que j’avais toute la police qui a été placée suivant les indications qui m’ont été données, parque que les militaires étaient censés patrouiller les rues.


Q. Vous avez mentionné tout à l’heure M. l’abbé Côté. C’est un des vicaires de la cure de St. Roch ?


R. Oui, il est venu sur les lieux jeudi soir. Il était dans la maison du Dr Fortier. Il est sorti et il a harangué la foule. Il a demandé à la foule d’écouter l’autorité religieuse… La foule s’est apaisée et M. l’Abbé lui a adressé la parole lui demandant d’être pacifique. Il avait un service religieux à faire et qu’il espérait que la foule l’écouterait. La foule à ce moment l’a écouté tel que je l’ai mentionné dans mon rapport. Alors cela a été fini à cet endroit là. On a embarqué le blessé dans l’ambulance et il n’a pas été faite aucune remarque, rien du tout, l’ambulance est partie et ça été fini pour ce soir là.

INTERROGÉ PAR M. Monaghan.


Q. Vendredi soir, devant l’Auditorium combien d’hommes