Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/15

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M. le chef.


R. Vingt six hommes et les hommes de la garde ordinaire de la rue, ça fait vingt huit.


Q. Est-ce que les portes étaient fermées ?


R. Les portes étaient fermées avec l’ordre de ne laisser entrer qui que ce soit.


Q. À quelle heure est-ce que cette porte a été ouverte ?


R. Elle a été enfoncée je crois vers neuf heures et quart ou neuf heures et demie. Elle a été enfoncée par les manifestants, mais nous n’avons pas pu rentrer par la porte, elle était fermée à clef.

INTERROGÉ par Mtre. F. O. Drouin.


Q. Qui est-ce qui a remplacé M. Burke lorsqu’il a été blessé — Est-ce qu'il y avait un autre homme pour prendre sa place ?


R. Le sergent Welman qui était là en charge de l’escouade de dix hommes, dès le début dès sept heures et quart.


Q. M. Monaghan.- Maintenant un homme ou deux peuvent-ils empêcher que les hommes montent dans l’escalier, l’escalier était très étroit n'est-ce-pas ?


R. Oui mais la porte n’était pas ouverte. Ce n’est pas deux hommes qui sont arrivés mais deux à trois cents hommes. On nous a débordés. Mon programme était de mettre quatre hommes au dessus de l’escalier. Mon rapport l’a indiqué et de ne laisser monter qui que ce soit coûte que coûte, la porte était fermée, on n’a pas pu rentrer, je n’ai pas pu mettre ce plan à l’exécution. C’est rien que une heure et demie après que les manifestants sont