Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/7

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Ceci est une conversation que j’avais avec le Capitaine Desrochers dans mon bureau dans l’avant-midi du vendredi.


J’avais fait la même remarque au régistraire M. Gobeil, le matin de vendredi, le 28 mars.


Le Capitaine Desrochers me répondit qu’il ne pouvait rien.


Le Capitaine Desrochers était le chef de la Police Militaire depuis deux ans ; ses hommes stationnaient avec les nôtres au poste central, à St. Roch et au Palais. Nous sommes amis et bataillons ensemble. Nous sommes partis du bureau ce soir là vers six heures. Mes ordres avaient été donnés au poste No 1. Je me rendis directement chez moi, laissant le Capitaine Desrochers au coin de la rue Ste. Geneviève en lui disant de me téléphoner s’il se produisait quelque chose.


J’avais à peine pris mon souper lorsque je fus appelé au téléphone par M. le Maire qui me demanda de me rendre chez lui. Demeurant à peu de distance je me rendis aussitôt. On m’appelait à cet endroit pour m’aviser que la foule se rendait à St. Roch. Je communiquai la chose au Maire qui me dit d’en informer le Général Landry. Je rejoins celui-ci à sa résidence et M. le Maire lui parla. Nous sommes allés ensuite aux Quartiers Généraux. Vous savez M. le Maire le temps qu’il nous a fallu et les difficultés que nous avons eues pour