Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

remplir les formalités nécessaires pour obtenir les gardes militaires, qui avaient été promis en cinq minutes et sur lesquelles je comptais. Je vous ai accompagné tout le temps et je suis revenu avec vous à votre résidence. Quant à mon service d’ordre, voici : le sergent du poste No 1 avait seize hommes avec lui et le sergent Welman est parti en premier avec une escouade de dix hommes, dès 7.17 heures, pour l’Auditorium où il devait procéder de la manière suivante : Placer quatre hommes en haut de l’escalier du bureau du Régistraire et ne laisser entrer qui que ce soit coûte que coûte, placer deux hommes en faction et le reste en réserve en arrière afin de ne pas attirer l’attention des curieux.


J’ai mentionné que ces ordres ont été donnés dès sept heures et quinze.


Cependant cela avait été suffisant pour attirer une foule d’hommes, de femmes et d’enfants qui étaient déjà à cet endroit lorsque les manifestants y sont arrivés. Ceux-ci se sont mêlés à la foule et un groupe de deux à trois cents continua vers le Chronicle ; nous les avons passés avec notre automobile en nous rendant chez le Général Landry. Tout était calme à l’Auditorium.


Les émeutiers s’étant divisés en deux groupes force fut aussi de diviser les escouades de police et d’en envoyer une dans la direction du Chronicle et de l’Évènement.