Page:C34 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Xavier Blouin, constable de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/3

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On n’étaient pas assez d’hommes de police pour les reculer. Ça fait que les soldats sont arrivés et ils se sont mis en fall in par le magasin de M. Julien et ils ont traversé la rue St.-Valier, et ils ont traversé la rue St.-Joseph à aller jusqu’au magasin de M. Cantin, le marchand de meubles, en fall in toute la largeur de la rue. Les soldats sont arrêtés là et ils criaient aux civiliens : Go home.

Q. Qu’est-ce qu’ils faisaient les civils ?

R. Ils restaient dans la rue et ils criaient : Va chez le diable tu n’es pas capable de nous envoyer.

Q. Est-ce que vous avez vu faire dans la foule une distribution de revolvers ?

R. Oui Monsieur.

Q. Quand ça ?

R. Il était à peu près dans ce temps là vers onze heures moins vingt cinq ou onze heures moins vingt, entre ces heures là.

Q. Alors voulez-vous dire qui a tiré le premier coup — est-ce que ce sont les civils ou les soldats ?

R. C’est le civils.

Q. Ce sont les civils qui ont commencé le feu ?

R. Oui.

Q. Combien de coups avez-vous entendu tirer sur les soldats avant qu’ils commencent à tirer ?

R. Plusieurs coups.

Q. Combien ?

R. Je ne peux pas dire combien.

Q. Est-ce cinq coups ou dix ou cinquante ou deux cents ? qu’il y a eu de tirer ?

R. Il s’en est tiré entre vingt cinq à cinquante.

Q. Sur les soldats ?