Page:C34 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Xavier Blouin, constable de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/4

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R. Oui Monsieur.

Le Coroner. — Y en a t-il plusieurs qui ont été blessés ?

R. J’ai vu un soldat tomber à la première décharge d’un civil.

Q. De quelle direction venaient les coups de revolvers ?

R. Depuis la rue St.-Valier, au coin de la rue Laviolette on a vu un garçon accotté au coin chez Drolet, il se cachait et il tirait.

Le coroner. — Vous n’avez pas essayé à l’arrêter ?

R. Je suis parti. — J’ai vu mon confrère M. Caouette partir, il s’est avancé jusque dans le milieu de la rue. Dans le temps que M. Caouette est parti pour l’arrêter, je suis parti pour lui donner du secours et il avait trop de balles qui passaient, on se seraient fait estropier nous autres mêmes.

Q. Les balles venaient d’où ?

R. De la foule — on voyait des bras levés…

Q. Vous voyiez des bras levés et tirer ?

R. Oui, les petits garçons ramassaient de la glace, des morceaux de brique et ils garochaient ça quand même qu’ils n’étaient pas armés.

Le Coroner. — Tous ceux qui avaient les bras levés comme ça était-ce des revolvers qu’ils tiraient ou si c’était des glaçons ?

R. Des glaçons.

Q. Alors d’après vous la vi des soldats était en danger à ce moment là ?

R. Oui Monsieur.