Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/13

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R. Personne n’y mettait d’obstacle. J’ai eu un rapport du Chef de la Brigade du Feu disant que personne n’avait mis d’obstacle au travail des pompiers du moment qu’ils sont arrivés sur les lieux.


Q. Quand la foule a vu arriver les militaires avez-vous constaté s’il y avait une recrudescence ?


R. Il y a eu un peu d’excitation, surtout les jeunes gens ― il y en a qui sont venus me trouver, et qui m’ont dit : On est prêts à se battre et on est prêts à mourir si c’est nécessaire. Je les ai calmés et tout est revenu dans l’ordre. Il y avait beaucoup de monde sur la place du marché Montcalm, des gens qui étaient là comme spectateurs, ― on n’entendait pas un mot.


Q. Avez-vous vu beaucoup de figures de gens que vous connaissiez ?


R. Non, malheureusement, là et à St.-Roch je n’ai pas pu constater de figures connues. Presque tous les gens que je voyais me semblaient être des figures inconnues. J’ai vu des gens qui m’ont suivi et dont je n’ai pas été capable de me débarrasser.


Q. Essayaient-ils à se cacher à se masquer la figure ?


R. Non.


Q. À se déguiser ?


R. Non, mais j’ai vu des étrangers, j’ai vu deux ou trois étranger ― un grand gaillard qui m’a suivi et qui est resté absolument à côté de moi du moment que je suis rentré dans le poste No 3 jeudi soir. J’ai demandé à ces gens là ― c’était