Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/3

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et je leur ai demandé de se retirer. La foule semblait se disperser par groupes. J’ai attendu quelques minutes ― j’ai accompagné dans le temps de M. Lesage, l’échevin Lesage que j’avais rencontré là et de M. Lacroix. J’ai vu aussi M. Létourneau le député de Québec Est à la Procédure. Croyant qu’en restant là plus longtemps que cela aurait peut-être pour effet de retenir la foule là, j’ai cru bon de m’en aller. Je suis parti et je suis monté tranquillement. Nous sommes monté tranquillement jusqu’au coin de la rue St.-Valier et de la rue de la Couronne et là je suis reviré, j’ai retourné en passant par la rue Dorchester pour retourner sur les lieux, voir si réellement la foule se dispersait oui ou non. J’ai retourné au coin et je suis descendu par la rue Dorchester et je suis passé par la rue St.-François en arrière de la place Jacques Cartier. J’ai constaté que tout était calme et que les gens continuaient à s’en aller. Je voyais la foule qui se dispersait dans différentes directions. Je suis remonté chez moi et j’ai téléphoné immédiatement au Général Landry que je venais de la place Jacques Cartier et qu’on m’avait assuré que les constables, que la police fédérale, étaient partis, qu’il n’y avait personne là, que tout semblait se calmer, que les gens, la foule, se dispersait. Vers une heure du matin j’ai reçu un message du Capitaine Desrochers me disant que