Page:C7 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de François-Louis Lessard, major général de la milice canadienne BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/10

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Lavergne qui est venu me voir, que ça serait mieux de ne pas continuer, de ne pas adresser cette assemblée, parce que je savais…………


Q. A-t-il consenti à cela ?


R. Il ne m’a rien dit. Nous sommes en terme assez intime ― il n’a pas suivi mon conseil il n’avait pas besoin de le suivre non plus, l’assemblée n’a pas eu lieu. Mais il n’y a personne que je connais qui puisse avoir assez d’influence pour prendre deux ou trois mille personnes et leur dire d’aller chez-eux s’ils ne veulent pas s’en aller. Je savais ça parfaitement, et c’est pour ça que j’ai pris cette décision là pour empêcher les pertes de vie et les pertes de propriétés et surtout pour empêcher cette bagarre. Je ne veux pas être ici coté comme un homme qui vient comme un meurtrier ― je n’ai pas voulu faire les choses en l’air sans y avoir vu avec beaucoup de calme et j’ai fait mon grand possible, et je ne veux pas que cela se répète. J’ai su certaines informations qui sont assez sûres qu’il y avait une organisation peut-être pas étrangère, peut-être locale, enfin nous sommes à regarder là-dedans.


Q. Ce n’est pas l’opinion générale ?


R. Laissons les choses se développer.

INTERROGÉ par M. Lesage.


Q. On dit que lorsque quelqu’un est attaqué il a le droit de se défendre en employant à peu près la même violence. Il y a eu des morts parmi les civils ― est-ce qu’il y a eu des militaires qui ont été tués ?