Page:C7 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de François-Louis Lessard, major général de la milice canadienne BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tirer si on les attaquait et leur avez-vous recommandé oui ou non, du moment que la foule serait dispersée, de cesser de tirer ?


R. Certainement.


Q. Vous leur avez recommandé cela ?


R. Le Général Landry leur a dit aussi, je crois, c’est le gros bon sens ― pensez-vous qu’on est allé là pour tuer les gens ? au contraire cela m’a fait de la peine énormément. Je ne veux pas passer ici pour le Kaiser ou un individu qui vient ici comme un meurtrier, je suis venu ici pour rétablir la paix. Maintenant M. le Coroner j’aimerais à ajouter au sujet de mon expérience qu’on a eu des émeutes à Toronto dans deux cas et une fois aussi à Hamilton et au Sault Ste.-Marie. C’est entendu que quand une foule s’organise que c’est trop tard pour la disperser. On peut avoir plus de gens qui sont tués ou blessés. C’est mieux de l’empêcher de se rassembler. Maintenant il y avait une assemblée pour ce soir là et j’ai placardé les rues et j’ai annoncé ― et cela coûte très cher d’annoncer à Québec, ― cela a coûté trois milles cinq cent piastre ― quatre ou cinq insertions ― cela a coûté ça au Gouvernement du Dominion pour placarder les rues et les annonces dans les journaux. J’ai annoncé aux gens que c’était dangereux de se hasarder dans les rues que pour être en sûreté ils devraient rester chez-eux. J’ai pris toutes les précautions pour empêcher cette affaire là. J’ai même dit au Colonel