Page:C7 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de François-Louis Lessard, major général de la milice canadienne BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/18

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pas de signature ?


R. Non, mais cela commençait par « les autorités militaires… »


Q. Cela ne portait pas les armes du Gouvernement ?


R. Non, pas la proclamation. Il y a bien certains journaux qui ont mis les armes du Gouvernement mais nous ne leur avions pas donné d’instructions. Ils l’ont ajouté d’eux-mêmes sans mes ordres.


Q. Elle ne portait pas non plus un nom d’imprimeur ?


R. Non. Je ne sais pas quel imprimeur a imprimé la proclamation.


Q. Quel est l’officier qui était en charge de cette partie là ?


R. Le Colonel Guay ― l’avocat Rodolphe Guay.


Q. Alors le soir, la populace étant rassemblée, vos hommes leur ont demandé de se disperser n’est-ce-pas ?


R. C’est ce qu’on m’a rapporté ― sur nos instructions, le Général Landry et moi.


Q. Les citoyens circulant sur la rue, dans les allées et venues habituelles, allant à leurs affaires étaient censés croire que ceux qui leur demandaient de se disperser n’avaient pas d’autorité ?


R. Je n’ai rien à faire à ça ?


Q. Je vous le demande ?


R. Écoutez donc……


Q. Y avait-il eu un avis officiel donné à la population, de la part des autorités militaires ou de la part de qui que ce soit ― un avis officiel qu’un rassemblement ne serait pas permis ce soir là ?


R. Certainement, nous leur disions que c’était