Page:C8 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph-Philippe Landry, brigadier général BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/5

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pour le rétablir il communiquerait subséquemment avec moi, mais à tout évènement il m’a demandé de tenir les troupes prêtes à donner main forte au besoin. Ceci se passait je présume quelques minutes après dix heures. J’ai dit au Maire que je descendais immédiatement à mon bureau et que tout téléphone subséquent me rejoindrait là. Après je suis immédiatement descendu à mon bureau et j’ai attendu les nouvelles de M. le Maire, donnant dans l’interval des ordres aux troupes à la Citadelle de se tenir prêtes à descendre immédiatement pour donner main forte aux autorités civiles. Le temps s’est passé et je n’ai pas eu de téléphone de Monsieur le Maire avant minuit moins xxxxquart. À minuit moins quart il m’apprit qu’il était descendu et qu’il avait harangué la foule. Il était descendu avec un échevin je crois et il avait harangué la foule qui était dispersée en grande partie qui ne restait plus que quelques personnes, que les troubles semblaient être finis et qu’il n’avait pas besoin de troupes du tout. Sur ces instructions du Maire j’ai donné instructions aux troupes, ― j’ai donné instructions de renvoyer les troupes à leur sommeil. Je n’ai pas entendu rien de plus ce soir là. Je suis rentré chez moi vers minuit et demi. Les troubles cependant n’étaient pas finis d’après les rapports que j’ai eus le lendemain. L’émeute a duré encore une heure après le téléphone du Maire et durant ce temps là deux ou trois hommes de la police fédérale ont été blessés. Le lendemain je me suis xxxx