Page:C9 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Dr Albert Marois BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


R. C’est précisément pourquoi j’ai fait la distinction entre cette blessure et les autres, et même avant que j’aie lu l’article de ces Messieurs je savais par expérience que quand une balle frappe un os, une partie peut être emportée ou faire balle et surtout sur la peau comme ça, ça peut produire une déchirure. C’est pourquoi j’ai manifesté immédiatement mon doute parce que je veux rester absolument dans la vérité.


Q. Dans ce cas là il n’y a rien qui vous indique que c’était une balle malléable ?


R. Dans ce cas, là, non. Ça peut être une balle malléable, mais ça peut ne pas l’être. Maintenant il faut bien s’entendre, parce que une balle malléable aurait pu produire les lésions que j’aurais pu trouver.


Q. Mais rien n’indique que c’est l’un ou l’autre ?


R. D’une manière positive, non, parce que cette blessure peut à la rigueur faire par une balle qui n’est pas malléable.


Q. Prenons maintenant le cas de Demeule. Si j’ai bien compris votre témoignage, cette balle a cassé la dixième et la onzième côte ?


R. Elle les a fracturées.


Q. Était-ce comme ouverture de sortie, ― pas comme ouverture d’entrée ?


R. C’était déchiré. Elle a pénétré dans la peau vers la troisième côte et elle a pénétré dans la poitrine. Là je ne pourrais pas dire au juste.


Q. De sorte que dans tous les cas la sortie serait plus grande que l’entrée ?