Page:C9 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Dr Albert Marois BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/24

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votre déclaration ce matin qu’il y avait correspondance entre les symptômes de ces cas là et les symptômes que vous avez trouvés sur les cadavres ?


R. Les lésions produites sur les cadavres que j’ai mentionnées.


Q. Vous en avez vu de ces blessures là depuis que vous êtes médecin ?


R. Depuis que je pratique comme médecin assurément.


Q. Depuis une trentaine d’années ?


R. Assurément


Q. Vous avez constaté que sur trois des x cadavres à tout évènement, il y avait des os brisés ou fracturés par le passage de la balle ?


R. Il y en avait dans les quatre.


Q. Vous avez fait une distinction dans l’un d’eux ?


R. Si on doit faire une distinction c’est parce qu’il y a une incertitude. Je suis venu ici pour dire franchement ce que je pense et pas autre chose.


Q. Mais dans le cas des trois autres à part de Tremblay est-ce que la fracture des os et des côtes par le passage des balles aurait pu affecter ou briser cette balle de manière à en faire pour ainsi dire une balle soft nose et occasionner la blessure de sortie ?


R. Chaque fois qu’une balle malléable touche à un corps dur elle s’affaisse, elle s’aplatit et alors elle produit les lésions mentionnées.


Q. Prenons une balle ordinaire de carabine avec une enveloppe métallique intacte, une fois