Page:C9 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Dr Albert Marois BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/23

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militaires à courte distance ?


R. Non Monsieur.


Q. Avez-vous quelque chose pour prouver que ces quatre là ont trouvé leur mort aux mains des militaires ? plutôt qu’aux mains d’autres personnes ?


R. Ah non, ah non, cela ne me regarde pas du tout.

INTERROGÉ par Mtre. Lachance.


Q. Est-ce que vous avez eu à traiter ou à constater déjà des blessures faites par des balles explosives ?


R. Non, bien ça dépend ce que vous entendez par là.


Q. Les soft nose comme on appelle ?


R. Oui. J’ai servi comme chirurgien à l’Hôtel-Dieu ça fait quinze ans et il y a souvent des accidents de chasse. Alors on a un délabrement considérable par ces plaies comme ça. Ça c’est dans mon service à l’Hôtel-Dieu naturellement. Je fais le service à l’année et je fais quatre mois par année. J’ai eu connaissance de ces accidents là qui sont survenus au cours de mon service. Chaque fois que j’ai eu des accidents de chasse qui avaient été causés par des balles, cela produit des dégâts considérables. La raison pour laquelle je me suis convaincu que ces blessures là n’ont pu être faites par des balles à xxxxxxxx chemise métallique et que jamais je n’ai rien vu de semblable.


Q. Alors avec votre expérience et avec les cas que vous avez traités et que vous avez suivis, les blessures causées par des balles malléables, des balles soft nose, vous avez trouvé, d’après