Page:C9 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Dr Albert Marois BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/5

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quinze ans que je suis mêlé à la plupart des affaires criminelles de Québec. Dans mon service à l’Hôtel Dieu j’ai vu un bon nombre de cas de blessures par des balles et je dois dire par mon expérience que les blessure que j’ai constatées ne sont pas faites par une balle ordinaire. Et d’ailleurs ― je ne sais pas si j’ai le droit de produire ça ici ― mais j’ai un rapport de chirurgiens militaires américains qui donnent la description des blessures faites par des balles telles qu’on les rencontre dans un hôpital, et la description qu’il donne ne correspond pas du tout aux lésions que j’ai trouvées sur le cadavre.


M. Ed. Picher. — Nous préférerions certainement avoir ce rapport là.


Le Major Barclay. — Je m’objecte absolument à cela. J’ai besoin de transquestionner les personnes qui viennent ici. Si vous voulez avoir vos deux amis américains, amenez les et je les transquestionnerai.


M. Ed. Picher. — M. le Coroner, je comprends que le Major Barclay représente le Département de la Milice du Canada. Nous aussi, les Jurés, nous représentons le peuple à cette enquête qui est faite devant le Coroner, il y a ici les représentants du Procureur Général, M. Lachance et M. Fitzpatrick et il me semble que s’il y a une objection à faire, cette objection doit venir de leur part ou de la part de M. le Coroner. Comme Jury, je demande que le Dr Marois nous donne autant de renseignements que possible. Je ne reconnais aucune autorité de la part de M. Barclay, de venir empêcher de faire