Page:C9 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Dr Albert Marois BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/6

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la preuve ici. Il me semble que nous, les Jurés, nous n’avons pas à nous faire dicter par M. Barclay qui est ici sur la défensive. Nous ne sommes pas sur la défensive, et nous ne sommes pas non plus sur l’offensive. Nous sommes ici pour nous renseigner, et je conteste le droit de M. Barclay, à tout instant de se lever et de mettre des objections aux questions qui sont posées aux témoins.


Le Major Barclay. — Je peux répondre à Messieurs les Jurés. Étant admis M. le Coroner, je suis ici sur la défensive ― c’est quelque chose de nouveau pour moi, devant le Coroner, de prendre l’attitude d’une personne sur la défensive. J’objecte à toute preuve qui n’est pas légale, et la preuve qu’on veut faire des écrits de ces médecins n’est pas légale.


M. Picher. — M. Barclay, comme Jurés, nous rejetons votre objection.


M. Barclay. — Ça m’a l’air d’être en les mains du Procureur de la Couronne pour dire si j’ai raison dans mon objection oui ou non.


Mtre. Lachance. — M. le Coroner, vous présidez cette enquête comme un Juge préside un Tribunal et nous avons certainement confiance dans votre direction. Nous sommes ici devant votre Tribunal sur les ordres du Département du Procureur Général, pour représenter ni une partie ni l’autre. Nous sommes ici pour vous aider et nous pouvons le faire avec nos faibles moyens à faire toute la lumière possible sur ces tragiques évènements, afin de savoir sur qui