Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/128

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lens accès de colère, auxquels elles étoient sujettes, par la seule diète pythagorique : et dans le cas même où des délires furieux troublent toutes les facultés de l’âme, l’emploi journalier de certaines nourritures, ou de certaines boissons, l’impression d’une certaine température de l’air, l’aspect de certains objets, en un mot, un système diététique particulier, suffit souvent pour y ramener le calme, pour faire tout rentrer dans l’ordre primitif.

Ici, comme on voit, le régime se confond avec la médecine ; et c’est effectivement à celle-ci qu’il appartient de le tracer. Mais la médecine proprement dite, exerce une action, et produit, sous le même rapport, des effets avantageux qui ne méritent pas moins d’être notés. Elle agit en intervertissant l’ordre des mouvemens établis : c’est pour les remettre dans une voie plus conforme aux plans originels de la nature : et quand cet art, qui touche à de grandes réformes, aura porté dans ses méthodes, la précision dont elles sont susceptibles, il ne sera plus permis de mettre en doute ses immédiates connexions avec toutes les parties de la philosophie et de l’art social.