Dans le premier Mémoire que j’ai eu l’honneur
de vous lire, citoyens, j’ai indiqué,
d’une manière sommaire et générale, les
rapports principaux qui existent entre l’organisation
de l’homme, ses besoins, ses facultés
physiques, d’une part, et la formation de
ses idées, le développement de ses penchans,
ses facultés et ses besoins moraux, de l’autre.
Vous avez vu qu’aux différences primitives
établies par la nature, et aux modifications
accidentelles introduites par les chances de
la vie, dans les dispositions des organes, correspondent constamment des différences et
des modifications analogues dans la tournure
des idées et dans le caractère des passions.
De-là, nous avons conclu que, soit pour donner
des bases invariables à la philosophie
rationnelle et à la morale ; soit pour découvrir
les moyens de perfectionner la nature
humaine, en agissant sur la source même