Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/142

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gressif et l’action d’un grand nombre de muscles sont soumis aux déterminations raisonnées de l’individu, plusieurs mouvemens d’un autre genre, quelques-uns même d’un genre analogue, s’exécutent sans sa participation : et sa volonté, non-seulement ne peut pas les exciter, ou les suspendre ; elle ne peut pas même y produire le plus léger changement. Les sécrétions se font par une suite d’opérations où nous n’avons aucune part, dont nous n’avons pas la plus légère conscience : la circulation du sang et l’action péristaltique des intestins, déterminées par des forces musculaires, ou par certains mouvemens toniques très-ressemblans à ceux que les muscles proprement dits exécutent, se font également à notre insu ; et il ne dépend pas plus de nous d’arrêter ou de diriger ces différentes fonctions, que d’arrêter le frisson d’une fièvre quarte, ou de produire des crises utiles dans une fièvre aiguë. Des effets si divers peuvent-ils être imputés à la même cause ?

On voit que cette question, la même que nous nous sommes déjà proposée, a dû se présenter dès le premier pas : mais, pour la résoudre complétement, il falloit des con-