Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/149

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erses parties dont les organes sont composés, et ces impressions de leur faculté de sentir.

Nous avons déjà fait quelques pas importans. Certains points assez obscurs sont éclaircis ; et nous entrevoyons les seuls moyens véritables de répandre la même lumière sur tous les autres, ou du moins sur la plupart.

Mais, quand on veut pousser l’analyse jusqu’à ses derniers termes, on peut se faire une nouvelle question : le sentiment est-il en effet ici, totalement distinct du mouvement ? Est-il possible de concevoir l’un sans l’autre ? Et n’ont-ils d’autre rapport que celui de la cause à l’effet ?

Toute sensation ou toute impression reçue par nos organes, ne sauroit sans doute avoir lieu sans que leurs parties éprouvent des modifications nouvelles. Or, nous ne pouvons concevoir de modification nouvelle sans mouvement. Quand nous sentons, il se passe donc en nous des mouvemens, plus ou moins sensibles, suivant la nature des parties solides, ou des liqueurs auxquelles ils sont imprimés, mais néanmoins toujours réels et incontestables. Cependant, il faut observer que les sensations ou les impres-