Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus ou moins, et, dans certains cas, paroissent les produire uniquement. Cela doit nous suffire pour le moment actuel : la question que nous nous sommes proposée est résolue.

Peut-être penserez-vous, citoyens, que nous employons une marche bien lente et une circonspection bien minutieuse, pour établir des vérités qui doivent, en résultat, vous paroître si simples : mais je vous prie d’observer que c’est ici l’un des points les plus importans de la psychologie, et que le plus sage peut-être de tous les analystes, Condillac, s’est évidemment déclaré pour l’opinion contraire. Quand nous croyons devoir nous écarter des vues de ce grand maître, il est bien nécessaire d’étudier soigneusement et d’assurer tous nos pas.

Il resteroit maintenant à déterminer quelles sont les affections morales et les idées qui dépendent particulièrement de ces impressions internes, et dont les organes des sens ne sont, tout au plus, que les instrumens subsidiaires : il resteroit ensuite à les classer et à les décomposer, comme l’a fait Condillac pour toutes celles qui tiennent directement aux opérations des sens, afin d’as-