Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/163

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signer à chaque organe, celles qui lui sont propres, ou la part qu’il a dans celles qu’il concourt seulement à produire ; car il semble que l’analyse ne sera complète que lorsqu’elle aura résolu ces deux nouvelles difficultés.

Mais la dernière est évidemment insoluble, du moins dans l’état actuel de nos lumières : nous ne connoissons pas assez les changemens qui peuvent survenir dans la sensibilité des viscères, ou des organes internes ; et nous serions dans l’impossibilité d’assigner en quoi consistent ces changemens. On répliquera peut-être que nous ne connoissons pas mieux ceux qui surviennent dans les organes des sens. Rien n’est plus vrai : mais la nature des impressions propres à chacun de ces derniers organes, est déterminée, et par conséquent celle des objets dont il transmet l’image au cerveau, ne peut être équivoque : tandis que nous ignorons absolument si, par exemple, les organes de la digestion, ou ceux de la génération, ne transmettent constamment, ou ne contribuent à réveiller que le même genre d’images ; quoique nous sachions bien qu’ils sont évidemment la source de certaines déterminations.