Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/200

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Ainsi donc, je le répète, l’action et la réaction du système nerveux, qui constituent les différentes fonctions vitales, peuvent s’exercer sur des parties isolées de ce système. À mesure que le cercle, ou l’influence de ces parties s’étend, les fonctions se multiplient, ou se compliquent. Le développement des viscères du thorax et du bas-ventre peut avoir lieu par la seule influence de la moelle épinière. Mais la pensée, qui se produit dans le cerveau, ne sauroit exister quand cet organe manque : elle s’altère plus, ou moins, quand il est mal conformé, ou malade : et l’on n’en sera pas surpris, puisque les nerfs de la vue, de l’ouïe, du goût et de l’odorat, en partent directement, et que les nerfs brachiaux, dont dépendent les opérations les plus délicates du tact, y tiennent de très-près, étant formés, en grande partie, des paires cervicales.

Pour se faire une idée juste des opérations dont résulte la pensée, il faut considérer le cerveau comme un organe particulier, destiné

    végétation régulière, quoique partielle. Mais le phénomène est bien plus frappant, quand on le retrouve dans le système animal.