Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

différens dérangemens des fonctions du système cérébral, qui ne se rapportent aux lésions d’aucun autre organe, soit interne, soit externe. L’observation clinique prouve que leur cause réside dans l’organe nerveux lui-même ; et les dissections l’ont souvent démontré de la manière la plus invincible : car la consistance, la couleur et l’organisation même de la pulpe cérébrale se sont trouvées alors dans un état contre nature ; quelquefois même on y a découvert des corps étrangers, tels que des matières lymphatiques épanchées, des amas gélatineux, des échardes osseuses, des squirres, ou des pétrifications, dont la présence occasionnoit tous les accidens.

Dans ces cas, où l’observation peut lier les phénomènes avec leurs causes, nous voyons clairement que les impressions reçues dans le sein de l’organe sensitif, s’y comportent de la même manière que celles qui lui viennent des objets externes ; qu’elles se renforcent et deviennent plus distinctes par leur durée ; que l’organe les combine et les compare ; qu’il en tire des jugemens et des déterminations ; qu’il imprime aux parties musculaires, en vertu de ces mêmes