Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/287

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ducteur affecte, on reconnoît bientôt que certains procédés, plus, ou moins généraux, les ramènent toutes à des chefs communs ; que certaines différences essentielles et constantes les distinguent et les classent. Les compositions et décompositions des corps qu’on peut appeler chimiques, se font suivant des lois infiniment moins simples que celles de l’attraction des grandes masses ; les êtres organisés existent et se conservent suivant des lois plus savantes que celles des attractions électives : et du végétal à l’animal, quoique l’un et l’autre obéissent à des forces qui ne sont proprement ni mécaniques, ni chimiques, il est encore des différences si générales et si marquées, que c’est la main de la nature elle-même qui semble les avoir distinguées dans les tableaux de la science : enfin, entre le végétal et le végétal, entre l’animal et l’animal, on apperçoit des nuances et des degrés qui ne permettent point de confondre les êtres que leurs caractères principaux ont placés dans le voisinage le plus immédiat.

Dans les plantes même, dont l’organisation est la plus grossière ou la plus simple, on observe déjà des forces exclusivement propres