Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/289

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suite de phénomènes compris sous le nom de végétation, le mucilage devient susceptible de s’organiser, d’abord en tissu spongieux, ensuite en fibres ligneuses, en écorce, en feuilles, &c. dans les opérations qui constituent la vie animale, la gélatine élaborée à différens degrés, s’organise, d’abord en tissu cellulaire, ensuite en fibres vivantes, en vaisseaux, en parties osseuses : de sorte, qu’à côté d’un phénomène végétatif, on pourroit presque toujours placer le phénomène analogue que l’animalisation présente.

En examinant le mucilage, on voit qu’il a, par sa nature, une forte tendance à la coagulation. Si-tôt que l’eau, qui le tient si facilement dissous et suspendu entre ses molécules, vient à lui manquer, il se rapproche et s’épaissit. Si la dissipation de l’eau s’est faite d’une manière rapide, le résidu muqueux ne forme qu’un magma confus et sans régularité. Mais quand le mucilage perd l’humidité surabondante par une évaporation graduelle, on découvre çà et là dans son sein, des stries allongées qui se croisent ; et l’on ne tarde pas à s’appercevoir que ces stries, en se multipliant et se rapprochant, transforment le mélange en un corps assez