Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/294

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fiante, que la nature fixe dans les germes, ou répand dans les liqueurs séminales. Comme c’est ici l’opération la plus étonnante de toutes celles qu’offre l’étude de l’univers, les circonstances en sont extrêmement délicates et compliquées : elles restent couvertes d’un voile mystérieux ; et l’on n’a pu jusqu’à présent, en saisir que les apparences es plus grossières. Mais nous savons que dans beaucoup de plantes, et dans la plupart des animaux, la matière de leurs premiers rudimens, ou leurs premiers rudimens eux-mêmes, déjà tout formés, existent à part de la cause qui doit leur donner la vie, c’est-à-dire, de la matière prolifique qui en contient le principe. Cette dernière matière, en s’unissant à la précédente, forme avec elle une combinaison d’une durée quelconque, déterminée par les circonstances elles-mêmes. Dans le végétal, elle s’attache à des organes peu connus, mais qui font certainement ensuite partie de l’écorce : dans l’animal, elle s’identifie au système nerveux ; et de là, elle exerce son influence sur tout le corps, pendant le temps que dure la combinaison,

    tuellement de mots, le moins et le plus rarement possible.