Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/313

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celles qui font l’objet de nos recherches, ou qui contribue plus puissamment à la production de cet état particulier physique et moral, dont nous essayons de tracer le tableau : mais, pour être bien saisie, elle demanderoit d’assez longues explications ; et je ne puis que l’indiquer en peu de mots.

Depuis le moment où la première dentition est achevée, jusqu’à celui où commence le travail de la seconde, il se fait dans les glandes, et dans tout l’appareil lymphatique, des changemens qui ont la plus grande influence sur l’état général des solides et des humeurs. Chez l’enfant qui vient de naître, comme chez les petits animaux des autres espèces, les glandes sont plus volumineuses. Il en existe même quelques-unes qui sont exclusivement propres à cette époque, et qui dans la suite doivent se flétrir et s’effacer. On les trouve toutes alors gonflées d’un suc laiteux très-abondant ; leur tissu semble en être comme imbibé : les vaisseaux lymphatiques qui les traversent, sont dans un état de distension et de mollesse ; et leurs fonctions absorbantes n’ont que peu d’énergie et d’activité. Une grande partie de l’assimilation paroît, dans le fœtus, se faire