Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/343

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La durée de l’âge mûr n’est pas la même chez tous les hommes. Elle comprend une période ou de quatorze, ou de vingt-un ans, suivant la constitution primitive du sujet, le genre de vie qu’il mène, les maladies qu’il a éprouvées. Pour les personnes dont la jeunesse a été précoce, ou valétudinaire, l’âge mûr se termine quelquefois vers la quarante-neuvième année ; mais souvent il se prolonge jusqu’à la cinquante-sixième. Sa terminaison est marquée par une cinquième ou sixième révolution, très-sensible dans l’économie vivante. Cette révolution occasionne différentes maladies, et ces maladies amènent des crises qui méritent toute l’attention des observateurs. L’époque n’en est guère moins dangereuse pour les hommes, que celle de la cessation des règles (qui, par certaines raisons particulières, la devance dans les climats chaud et tempérés), ne l’est ordinairement pour les femmes : c’est pour les deux sexes un véritable âge climatérique. La pratique de la médecine nous présente chaque jour le tableau de cette révolution ; et la comparaison attentive des tables de mortalité confirme ses effets. Car on voit clairement dans ces tables, que les probabilités de la