Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/347

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tions catarrhales de la gorge, du poumon, de la vessie, &c., qu’on observe particulièrement chez les vieillards.

Ces diverses circonstances physiques forment un ensemble, une sorte de système : et il est aisé de voir qu’elles se lient et correspondent intimement avec celui des affections morales, propres à cette même époque de la vie.

Au moment où les humeurs perdent une partie de leur tenacité, les penchans et les idées qui dépendent de l’engorgement des viscères abdominaux, commencent à perdre également, et dans la même proportion, une partie de leur caractère opiniâtre. Presque toujours les dispositions mélancoliques s’affoiblissent alors ; souvent même elles disparoissent enièrement. Mais d’un côté, l’acrimonie des humeurs, sur-tout celle de la bile, qui prend une activité singulière, et stimule plus vivement les extrémités nerveuses ; de l’autre, la rigidité des solides, qui, de jour en jour augmentant, multiplie aussi de jour en jour, les résistances : ces deux circonstances, dis-je, déterminent une forte réaction de l’organe nerveux sur lui-même. Il semble que la vie