Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/346

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pitamment ; ils n’ont plus le temps d’être complètement évacués par les émonctoires naturels ; ils se déposent sur certains organes, et forment des concrétions osseuses, ou pierreuses de différens caractères, suivant la manière dont leurs molécules s’arrangent, et les dispositions du gluten qui les unit.

Telles sont les circonstances auxquelles paroissent devoir être rapportés les dépôts gouteux, la gravelle, la pierre, les ossifications artérielles, et les concrétions pierreuses de toute espèce.

En même temps, l’acrimonie des humeurs agit sur les nerfs, ou sur leurs enveloppes, sur les muscles, ou sur leurs gaînes aponévrotiques : les parties les plus âcres se réunissent par une espèce d’attraction élective ; elles vont se fixer sur un organe spécial. De-là, le rhumatisme, l’apoplexie, le catarrhe suffocant.

Enfin, la diminution, tous les jours plus marquée, de la transpiration insensible extérieure, résultat nécessaire de l’affaiblissement graduel de la circulation, de l’endurcissement de la peau ; et de toutes les causes combinées dont nous venons de faire mention, produit et rend nécessaires les évacua-