Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/369

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gué les sexes par les seuls organes, instrumens directs de la génération : entre l’homme et la femme, il existe d’autres différences de structure, qui se rapportent plutôt au rôle qui leur est assigné, qu’à je ne sais quelle nécessité mécanique qu’on a voulu chercher dans les relations de tout le corps avec quelques-unes de ses parties.

Chez la femme, l’écartement des os du bassin est plus considérable que chez l’homme ; les cuisses sont moins arquées ; les genoux se portent plus en dedans ; et, lorsqu’elle marche, le changement du point de gravité qui marque chaque pas, est beaucoup plus sensible.

D’un autre côté, les fibres de la femme sont plus molles, ses muscles moins vigoureux.

De cette double circonstance, il résulte, non-seulement que les diverses parties de la charpente osseuse n’ont pas entre elles, les mêmes rapports dans les deux sexes ; mais que les muscles plus forts de l’un produisent, par leur action répétée, certaines courbures, certaines éminences des os, beaucoup plus remarquables chez lui : de sorte que les rainures profondes qu’ils y tracent, par une