Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/371

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sont à-peu-près les mêmes pour l’un et pour l’autre. Les muscles n’ont encore produit aucun changement notable dans la direction des os ; les parties charnues et glandulaires ne paroissent différer encore, ni quant à leur forme, ni quant à leur volume relatif : et la distinction des squelettes se tire même difficilement alors, de l’écartement des hanches et de la largeur comparée du bassin.

La même confusion semble régner dans les dispositions morales des enfans de l’un et de l’autre sexe. Les petites filles participent à la pétulance des petits garçons ; les petits garçons, à la mobilité des petites filles. Les appétits, les idées, les passions de ces êtres naissans à la vie de l’âme, de ces êtres encore incertains, que la plupart des langues confondent sous le nom commun d’enfans, ont, dans les deux sexes, la plus grande analogie. Ce n’est pas cependant qu’un observateur attentif ne remarque entre eux déjà, de notables différences ; que déjà les traits distinctifs de la nature ne commencent à se montrer, et dans les formes générales de l’organisation, et dans les habitudes morales, ou dans les accens naïfs des affections de cet âge. Sans doute, les garçons ont quelque chose