Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/379

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que toujours l’un et l’autre à-la-fois. La nature semble avoir à dessein, placé les ganglions et les plexus dans le voisinage des viscères, où l’influence nerveuse doit être le plus considérable. L’épigastre et la région hypocondriaque en sont comme tapissés : aussi leur sensibilité est-elle extrêmement vive, leurs symphaties extrêmement étendues ; et les portions du canal intestinal qui s’y rapportent, jouissent d’une irritabilité que celle du cœur paroît égaler à peine, ou même n’égale pas. Voilà un premier fait qui ne peut échapper aux observateurs.

Mais les nerfs des parties de la génération, dans l’un et dans l’autre sexe, sans être en apparence fort importans par leur volume, ou par leur nombre, sont pourtant formés de beaucoup de nerfs différens : ils ont des relations avec ceux de tous les viscères du bas-ventre, et par eux, ou plutôt par le grand sympathique qui leur sert de lien commun, avec les divisions les plus essentielles et l’ensemble du système nerveux. Enfin, autour, ou dans le voisinage de ces parties, il en est plusieurs autres presque aussi sensibles qu’elles-mêmes, et qui concourent, par leur influence puissante et non interrompue, à