Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/393

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment parler, des glandes[1]. Aussi, du moment que l’évolution de ces organes commence, il se fait un mouvement général dans tout l’appareil lymphatique : les glandes des aînes, celles des mamelles, des aisselles, du cou, se gonflent ; souvent elles deviennent douloureuses. Ce n’est pas seulement chez les filles que les glandes mammaires acquièrent alors un volume plus considérable ; je les ai vues, nombre de fois, former, chez les jeunes garçons, des tumeurs qui paroissoient inflammatoires : assez souvent aussi je les ai vu prendre pour telles par des médicastres ignorans. Pour l’ordinaire, cet accident cause de l’inquiétude à ceux qui l’éprouvent : mais leur inquiétude est moins causée par la douleur (qui ne laisse pourtant pas quelquefois de gêner beaucoup les mouvemens du corps), que par l’influence de cette activité nouvelle, que l’ébranlement général du système imprime alors à l’imagination.

  1. Les anatomistes ont cherché vainement des canaux secrétoires dans les ovaires : mais ce sont des vues grossières et mécaniques qui les ont portés à conclure de-là, qu’il ne s’y fait aucune sécrétion, ou préparation d’humeurs spéciales.